La ville a remis à neuf l’orgue de l’église du Sacré Coeur, classé Monument Historique. Un magnifique instrument qui est bien trop souvent méconnu. Découvrez l’histoire de l’orgue et levez quelques idées reçues.

Idée reçue n° 1 : c’est un instrument religieux catholique
Apparu sous l’Antiquité en Grèce vers 246 av. J.-C., l’orgue est d’abord un instrument hydraulique avant de devenir un instrument à vent. Ce n’est qu’au Moyen-Âge que l’orgue fait son entrée dans les églises où il accompagne les offices. Mais il est tout autant utilisé par les protestants, que par les musiciens qui composent de la musique profane pour orgue, comme Jean-Sébastien Bach, ou aujourd’hui Thierry Escaich. On peut jouer de l’orgue sans être croyant, pour le pur plaisir musical du son majestueux, enveloppant, inimitable et polyphonique qu’il produit.

Idée reçue n°2 : ils sont tous pareils
Tous ayant été fabriqués sur mesure, selon l’acoustique du  lieu, il n’y en a pas deux semblables. La partie extérieure visible, composée de tuyaux et de panneaux de bois, est appelée le buffet. Elle caractérise le style de la maison de facteurs d’orgue qui l’a produite ou de l’architecte de l’église. La partie mécanique (réservoir d’air en peau d’agneau, baguettes, soupapes, tuyaux…), également marque de fabrique du concepteur (Cavaillé-Coll, Frères Eustache…), diffère aussi, même si elle obéit à d’invariables principes. La taille et l’époque conditionnent les possibilités musicales en fonction du nombre de claviers, de pédaliers et des sonorités ou jeux proposés : « flageolet » (petite flûte), « bassons », « larigot » (d’où l’expression « tire-larigot »)…, elles sont multiples et souvent caractéristiques d’une époque et d’un style de musique.

Idée reçue n°3 : on n’en fabrique plus
Il existe aujourd’hui 40 manufactures, surtout dédiées à l’entretien, mais aussi à la création de nouveaux instruments en commande. La ville a récemment fait rénover l’orgue de l’église du Sacré Coeur, classé Monument Historique.